Salut,
Le compte rendu du Fab' qui a couru et fini la CCC le 29/30 Aout !
By "Le Fab' "
Et voilà le CR de cette course, ou plutôt de cette aventure.
Elle a débuté le 15 janvier quand je reçois le mail indiquant que je suis tiré au sort là c'est parti : j'a 8 mois pour être prêt pour la CCC et ces 101km / 6100 d+ alors que ma course la plus longue c'était la SainteLyon et que le plus de d+ que j'avais fait c'était 2800m.
Bon c'est rien il faut juste s'entrainer sérieusement et prendre du plaisir. Le Bourricot Team est a fond derrière moi et on organise la saison : Coursière des Hauts Lyonnais, Montanay, Ventoux, LUT, MaxiRace, trail de la Fontaines aux Anes, Marathon du Mont Blanc, Interlac. Un beau programme qui me permet d'arriver en pleine forme à Chamonix mais avec les doutes de quelqu'un qui se lance dans ce qu'il ne connait pas.
Jeudi 28 : récupération du dossard, passage sur le salon pour dire un bonjour à GIgi Marathon ( encore merci pour les conseils ), préparation du sac et des affaires bouffe et dodo car le lendemain c'est bus a 6h15.
Vendredi 29 : j'ai bien dormi et je suis serein, maintenant c'est l'heure de vérité.
Le voyage en bus est cool et on sent le stress mais je dors jusqu'à Courmayeur. Dans la hall des sports je patiente 1h30 en m'allongeant sur des tapis de gym.
A 45mn du départ je remonte vers la ligne et je croise Yoann Stuck et Stephane Vinot qui s'échauffent : les lyonnais sont dans la place !
Le départ.
J'avais vu des vidéos, je connais le rituel mais c'est vraiment impressionnant.
Les consignes, les discours et surtout l'intervention de Chassignol Stéphane ( émouvant mais pas larmoyant, parfait ) me rappelle que l'abandon est interdit, que j'ai la chance de pouvoir me balader dans ces beaux paysages, que je suis en forme, que Fred qui aimait tant cette région s'est battu contre bien plus dur et que ma petite souffrance ne sera rien à côté de ce qu'elle a vécu et surtout que Baptiste veut courir ce dernier kilomètre avec moi. Une petite larme mais l'hymne retentit et go !
9h10 les fauves sont lâchés et il y a beaucoup de monde dans Courmayeur avec des cloches.
On trottine jusqu'à arriver dans les bois et là c'est parti jusqu'à Bertone. Comme d'habitude El Tractor met du temps a se chauffer mais je sens que les jambes sont là. Ça monte en file indienne et je passe cool au refuge Bertone.
Comme prévu je relance dans la partie entre Bertone et Arnuva mais courir a 2000m c'est pas facile donc j'alterne course et marche. J'ai parfois du mal a respirer ( sûrement l'altitude ) mais ça avance.
Comme prévu je relance dans la partie entre Bertone et Arnuva mais courir a 2000m c'est pas facile donc j'alterne course et marche. J'ai parfois du mal a respirer ( sûrement l'altitude ) mais ça avance.
La montée au Grand Col Ferret est difficile car on a déjà 30 kilomètres et que c'est raide mais je sais qu'ensuite il y a la descente pour récupérer.
Passage au col, vent et frais et je me surprend d'être bien et lucide. La descente se passe pas trop mal mais je prends des douleurs dans les abdominaux donc je gère tranquille. En tout cas je reprends la pêche et attends Champex.
Bon on prend la pluie a la Fouly mais il ne fait pas froid et les spectateurs et les bénévoles ( un bigbig up pour les bénévoles ) nous encouragent.
Et le passage a vide tant attendu arrive enfin : la remontée jusqu'à Champex a été un calvaire, plus de jus. Je galère mais j'ai prévu une bonne pause et repas donc ça passe.
A Champex je me pose je suis vraiment fatigué. Je m'étais donné 30mn d'arrêt mais ça va être plus long. Je prends des pâtes délicieuses mais 5mn après elles se retrouvent sous la table : super un vomi, le ventre n'accepte plus de nourriture. L'expérience de la MaxiRace me revient en tête et je sais qu'il va falloir attendre pour que ça passe. La soupe aux vermicelles a l'air de rester mais je suis a la rue. Pendant un moment l'idée de prendre le bus me traverse l'esprit, j'appelle Céline. J'ai Guillaume qui m'encourage, Romain (mon médecin chef) qui me dit de prendre mon temps et de récupérer et les mots magiques de Baptiste qui me font lever le cul : " Papa tu penses arriver à quelle heure à Chamonix ?"
A partir de ce moment c'est en mode warrior que je repars en regardant la barrière horaire. Je suis resté 1h30 au ravito au lieu des 30mn prévu. J'ai qu'une 30mn d'avance mais j'ai un mental de guerrier. Les 17 prochains kilomètres jusqu'à Trient vont être décisifs : si ça passe je peux le faire.
Il pleut, on part de Champex dans un petit groupe de 10 coureurs et au fil du temps et de la montée de Bovine très boueuses le groupe se rétrécie mais je suis devant et j'avance. Je ne penses qu'au col et basculer dans la descente. J'y arrive, je m'étonne a trottiner et j'arrive a Trient assez frais.
Trient, encore 2 bosses. J'ai repris la pêche mais j'ai du mal a m'alimenter. 15mn d'arrêt et c'est reparti. La montée vers Catogne est régulière et je continue juste a penser a passer le col. Ça commence a être dur dans les jambes. J'ai un peu ralenti et je sens que la barrière horaire de Vallorcine est proche. Je me lâche dans la descente à fond ( du moins aussi vite que je peux) et j'arrive encore avec mes 30mn d'avance au ravito de Vallorcine.
L'aventure continue et je sais que ça sera bon mais je ne connaissais pas encore la montée de la tête aux vents. C'est très long, très dur et le sommet est dans le brouillard et on le voit pas. J'ai plus de jambes... Mais j'ai l'image de Baptiste en tête et ça me fait avancer.
Enfin la bascule au dessus des nuages avec un beau soleil. Voilà plus que 10 kilomètres. J'ai mal au talon depuis Catogne mais en avant. Le chemin de crête jusqu’à la Flègére est très technique dans les cailloux et pourtant j’arrive à avancer assez vite et relancer quelques fois.
Arrivé à la Flégère : c'est dans la poche. J'appelle Guillaume, il me dit que tout le monde m'attend en bas et que Romain remonte en courant. La descente je la connais c’est la même que pour le Marathon du Mont Blanc mais là je vais pas mettre 45mn.
Et le passage a vide tant attendu arrive enfin : la remontée jusqu'à Champex a été un calvaire, plus de jus. Je galère mais j'ai prévu une bonne pause et repas donc ça passe.
A Champex je me pose je suis vraiment fatigué. Je m'étais donné 30mn d'arrêt mais ça va être plus long. Je prends des pâtes délicieuses mais 5mn après elles se retrouvent sous la table : super un vomi, le ventre n'accepte plus de nourriture. L'expérience de la MaxiRace me revient en tête et je sais qu'il va falloir attendre pour que ça passe. La soupe aux vermicelles a l'air de rester mais je suis a la rue. Pendant un moment l'idée de prendre le bus me traverse l'esprit, j'appelle Céline. J'ai Guillaume qui m'encourage, Romain (mon médecin chef) qui me dit de prendre mon temps et de récupérer et les mots magiques de Baptiste qui me font lever le cul : " Papa tu penses arriver à quelle heure à Chamonix ?"
A partir de ce moment c'est en mode warrior que je repars en regardant la barrière horaire. Je suis resté 1h30 au ravito au lieu des 30mn prévu. J'ai qu'une 30mn d'avance mais j'ai un mental de guerrier. Les 17 prochains kilomètres jusqu'à Trient vont être décisifs : si ça passe je peux le faire.
Il pleut, on part de Champex dans un petit groupe de 10 coureurs et au fil du temps et de la montée de Bovine très boueuses le groupe se rétrécie mais je suis devant et j'avance. Je ne penses qu'au col et basculer dans la descente. J'y arrive, je m'étonne a trottiner et j'arrive a Trient assez frais.
Trient, encore 2 bosses. J'ai repris la pêche mais j'ai du mal a m'alimenter. 15mn d'arrêt et c'est reparti. La montée vers Catogne est régulière et je continue juste a penser a passer le col. Ça commence a être dur dans les jambes. J'ai un peu ralenti et je sens que la barrière horaire de Vallorcine est proche. Je me lâche dans la descente à fond ( du moins aussi vite que je peux) et j'arrive encore avec mes 30mn d'avance au ravito de Vallorcine.
L'aventure continue et je sais que ça sera bon mais je ne connaissais pas encore la montée de la tête aux vents. C'est très long, très dur et le sommet est dans le brouillard et on le voit pas. J'ai plus de jambes... Mais j'ai l'image de Baptiste en tête et ça me fait avancer.
Enfin la bascule au dessus des nuages avec un beau soleil. Voilà plus que 10 kilomètres. J'ai mal au talon depuis Catogne mais en avant. Le chemin de crête jusqu’à la Flègére est très technique dans les cailloux et pourtant j’arrive à avancer assez vite et relancer quelques fois.
Arrivé à la Flégère : c'est dans la poche. J'appelle Guillaume, il me dit que tout le monde m'attend en bas et que Romain remonte en courant. La descente je la connais c’est la même que pour le Marathon du Mont Blanc mais là je vais pas mettre 45mn.
Quelques larmes en sortant du ravito : putain je l'ai fais! 100 bornes dans des paysages magnifiques ! Je repense à Fred qui m'a surveillée là-haut...
Je vois Romain, on trottine, on rigole, sympa de partager ce moment avec lui.
La fin de la descente, la route et là tous les enfants ( Baptiste, Mateo, Noé et Faustine), Céline, Raphaelle, Guillaume et Romain.
On finis en courant le long de L'Arve avec les enfants.
Les spectateurs nous félicitent. J'en profite un max.
Chamonix, un dernier virage. La ligne d'arrivée.
J'arrête les enfants et on se fait un sprint d'enfer sous la bronca du public.
Un kiff énorme.
Voilà l'aventure CCC commencée 8 mois plus tôt est finie... Quelle aventure.
Next Step récup' ...
@+
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