mercredi 1 juin 2016

Maxi-Race 2016 - Ou comment ne rien comprendre !!

Hello...

Le week-end dernier c'était l'objectif de l'année, la grande boucle de la MAXI-RACE d'annecy.
Le tour du lac par quelques sommets pour 85km et pas moins de 5200m de D+.



La préparation du sac !

Entre celui de B1...

Et le mien...

Tout semblait pas mal ... enfin semblait.

Au niveau entrainement idem, les jambes semblent prêtes, pas forcément due à un gros entrainement très structuré, mais le physique semble là. Une bonne semaine de repos et on dira que tout sera bon !!

Le retrait des dossards - Vendredi aprém'

Arrivée sur Chambéry par le train, le B1 me récupére rapidos à la gare, un café, une opération gaz pour le réchaud le soir et on prend tranquillement la direction d'Annecy.

On trouve difficilement une place de stationnement. En effet un bon nombre de parking sont fermés, reservés à l'organisation et aux exposants du villages. C'est aussi le cas du parking ou on devait dormir. Pas accessible. Entre les locaux, les bados et vacanciers et les coureurs, autant dire qu'aux abords du lac c'est bien le bordel.

Stationnement, direction le village de la MaxiRace pour la récupération des dossards.
En marchand vers le dit village nous constatons avec surprise que tout les coureurs ont avec eux leur sac. Est ce que dans notre superbe organisation nous aurions oublier de vérifier qu'il ne fallait pas nos sacs pour la récupération de la précieuse puce de course?
Nos sacs à nous finissent tranquillement leur sieste dans le Van.

Du coup arrivé au village, retour au van prendre nos sacs et retour au village. Ça prépare les jambes au moins. Tout ça pour que l'on nous demande que notre couverture de survie !!

Je préférerais signer une bonne décharge plutôt que de devoir montrer patte blanche et tout l'équipement obligatoire. Chacun devrait être responsable de sa sécurité.
Mais on dans un pays ou le tout à chacun porte plainte pour un rien, parce que les gens ne sont pas responsables, il faut nous assister et nous mettre des contraintes de ce type !

Bref!

Dossards récupéré c’est la bonne nouvelle


Petite sieste au bord du la après avec tâtée l'eau rien qu'avec les pieds !! Elle est encore bien fraîche tout de même. Il y a tout de même des baigneurs, quelques uns quoi !

Demain matin on va la bas, tout au bout du lac...


La vue du lit !! On est pas bien là ??

La Course !!

Bon c'est maintenant que tout commence. Réveil à 2h du mat'. Certains sortent de boite (encore que pour sortir de boite c'est encore tôt) et nous on fait du thé !!

Petit déj' un peu à l'arrache avec finalisation des sacs et remplissage des poches à eau !
Première drôlerie de la journée, ma poche fuit. J'avais bien noté qu'il y a un mois à Buis j'avais perdue de la flotte dans le dos mais au rinçage de ma poche je n'avais pas rencontré de probléme. Ben c'est bon j'ai trouvé le trou. Ça perle, doucement, mais ca perle de l'eau. Du coup réparation avec une bande de scotch et zhouuuu, plus de fuite je charge mon sac sous le regard amusé de B1.

Ben paff c'est son son tour de moins faire le mariole, il déchire simplement en deux sa poche à eau remplie bien sur et positionnée dans son sac, résultat, sac détrempé et poche inutilisable. Comme dans "Qui Veut Gagner Des Millions" il à le droit à un appel à un ami (je rappel qu'on est samedi matin 2h30 ;) ) ! Heureusement un pote qui fait la course également peux dépanner. 15 minutes avant le départ (on attendra pas sur la ligne au moins) B1 finit de charger son sac et on récupère le Fab' su le parking par un heureux hasard. 

Direction le départ.

Comme on est large dans les temps on arrive 2 minutes avant le coup de pistolet du départ et c'est partis.

La petite photo du départ parce que l'on à encore une bonne tronche et pour se la raconter !



Tranquillement on s'élance dans Annecy à la lueur de nos frontales sous les encouragements de viandes alcoolisée tout juste sorti d'un bar quelconque !! Il est 3h30 du mat' en même temps !

Quelques plaisanteries plus tard pour amuser la galeries (oui on a trouvé un bon publique juste devant nous qu'on a fait marrer en racontant des conneries toute la montée du Semnoz - deux nenettes qui courent soit disant avec du lonzo et de la coppa dont nous ne verrons jamais la couleur), on attaque lentement la montée.

Comme tout le monde est super organisé, après le double épisode de nos poches à eau, le Fab' pète un de ses bâtons juste en attaquant. Il aura aussi le droit à un appel à un ami pour récupérer une autre paire de bâtons à Doussard. Mais en attendant il va falloir faire sans. 

Le jour se lève, on éteint les frontales et on continu à pousser sur les bâtons !

Bon je n'ai rien pu manger depuis le départ ni rien pu boire. Rien que l'idée d'avaler quoi que se soit de sucré me file la gerbe. Pour l'instant le petit déj' fait son taff et me fourni l’énergie dont j'ai besoins, mais pour combien de temps ??

On arrive tranquillement au sommet ! Pas forcement trop souffert à la montée, et pas vu passé ces 1000m de D+. Un bon point !

Le Vince à un peu galéré dans la montée, le coeur avait un peu tendance à s’emballer mais une fois sur le sommet il récupère tranquillement !

La vue du sommet du Semnoz. On vient de manger pas moins de 1100m de D+ et de manière très surprenante, tout va bien



On arrive au ravito !! Je mange salé, vide mes deux bidons de boissons pour les remplir d'eau plate, bois du Pepsi. 
On vient de rattraper le Fab' qui avait pris un peu d'avance dans la montée. On essaye de recharger les batteries avec des TUCs et du fromage, eau gazeuse et on repart.

C'est pas tout mais ca caille.

Et c'est là que tout commence à se compliquer.
Les jambes ne repartent pas dans cette première longue descente. Fab' part devant mais B1 reste avec moi bien décidé à me foutre un coup de pied au cul pour que j'avance. Sacré Bourricot !

Descente jusqu’à Saint Eustache pour remonter vers le col de la Cochette. Raide !
La descente est bien technique, glissante, racines, pierres, boue...

On croise un binôme de réunionnais qui râlent par ce que les petits français courent avec des bâtons et sérieux ça leur fait chier. Du coup ils se traînent aussi sans pouvoir doubler dans les descentes. Ils nous indiquent que chez eux c’est tout simplement interdit les bâtons! Protection de la flore oblige.

Le seul point de vue sur le lac de cette première partie du parcours.




On attaque à nouveau la descente pour trouver le point de ravito d'eau ! S'en suit une dernière bosse et la route pour Doussard, plate, longue, en plein cagnard !

On ramasse bien tout les deux !

L'abandon - enfin, la lutte perdue contre la barrière horaire !

Arrivé au ravito de Doussard. Madame B1 et les deux B1 juniors nous attendaient !
Gros miam-miam (Madame B1 nous avait préparé des sandwich comté viande de grisson une tuerie), rechargement des bidons (full eau plate cette fois-ci), un coup de flotte sur la tronche et on repart !

Quelque centaines de mètres après le ravito on surprend un responsable parler à deux bénévoles :
"On ferme le ravito de Doussard dans 15 minute et le sert file est à 30 minutes, vous pourrez rentrer chez vous une fois qu'il sera passé !"

Bref c'est la merde, va falloir se sortir  les doigts et avancer pour pas se faire chopper par le sert file !
On attaque la grimpette vers le col de l'Aulp, à l'ombre en sous-bois heureusement car il commence à faire chaud.

La grimpette est longue mais finalement pas si raide et pas du tout technique. Je m'attendais clairement à autre chose et c'est complètement différent de la première partie. un joli chemin sous les arbres bien à l'ombre. On est tout seul, pas un bruit. On va croiser trois Chamois qui remontent Dré dans'l'pentu !! facile pour eux, pas la même pour moi !

Sauf qu’après la sortie de Doussard, les jambes ne veulent plus avancé. Je paye de plein fouet ma non alimentation des 20 premiers KM. Aprés les sandwich j'alterne entre pomme pote et eau plate, mais rien n'y fait.
Je me traîne, le B1 fait le yoyo, je le retrouve souvent accroupi au bord du chemin à m'attendre après avoir pris de l'avance. Il a l'air carrément bien lui !

Il me dis quand il faut que je boive quand il faut que je vire ma veste, bref il pense à ma place, je me contente de pousser sur les bâtons. Plus de jus ni dans les jambes ni dans les bras.

La montée me semble interminable. Je sais que de Doussard il y à un peu plus de 600m de D+ pour arriver à la Forclaz, mais le dénivelé ne bouge que très peu sur la montre. On se traîne.

Puis le B1 m'annonce avec soulagement " on y est" !! Enfin!

Arrivé sur la route des bénévoles de l'orga' nous demande de ralentir... Ils avaient du voir à quelle vitesse on arrivait c'est pour ça.
Bref, ca tombe. On ne pourra pas avoir la porte horaire suivante qui se trouve à 5 km et ou il faut arriver avant 30minutes.

Il ne peux pas nous arrêter "légalement" mais nous explique que si on décide de poursuivre et qu'on rate la porte horaire (et au vu du timing c'est sur !), il faudra que l'on revienne ici pour prendre une navette ou se faire ramener.

Il n'en faut pas plus, je jette l'éponge. Vu l’état du corps ça ne sert à rien de poursuivre. Dégoûté.
B1 qui n'a jamais voulu partir devant tout seul reste aussi avec moi et choisi la bière plutôt que les 30 derniers km. Il me l'avait dis, il resterait avec moi de A à Z!

53km et 3200m de D+ en 11h30!




La blonde de "l'arrivée" ! Que du bonheur et attendue depuis longtemps !

Retour sur Annecy et rinçage dans le lac (toujours trés frais) avant de prendre la route du retour.

4 jours aprés !

On est maintenant mercredi, pas eu de courbatures (pas plus qu’après une grosse sortie ou un gros entrainement de porc), pas de bobos ni de douleurs ce qui ajoute pas mal à la frustration de ne pas avoir été au bout.
Ce qui m'a mis dedans c'est clairement l'alimentation et le ventre qui à rien voulu prendre sur le début de la course.

Tant pis on remet ça l'an prochain pour voir ce que les jambes peuvent faire si le ventre joue le jeu !!

Merci à l'organisation qui est au top qd même et à l'an prochain si tout se passe bien !!

Seb